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Lettre ouverte aux femmes - État des lieux, la position de la femme

Pour parler des débuts de notre histoire, il faut toutes nous rappeler que la femme n’a pas de véritable histoire. C’est une chronique, documentée jusqu’à ce jour à partir d’une dérivation de l’histoire de l’homme. Le premier épisode de cette histoire commence par un viol subi[1]. Le viol que l’homme a accompli sur le premier âge du royaume de la Déesse, au tout commencement de la “religion du Père”.

Pour comprendre à quel point se trouve la femme il faut arrêter de vouloir comprendre d’une façon logique.


Il n’y a pas de témoignages dans les actes pour qu’on puisse avoir une compréhension claire et linéaire d’une évolution de la pensée de la femme au cours des siècles. Dans la vie de tous les jours comme dans la vie des plus hauts niveaux (intellectuels, spirituels, scientifiques), la femme est-elle aujourd’hui simplement ce que l’homme lui a autorisé d’être ? C’est tout ?

Rien d’étrange donc si nonobstant le progrès, la science, la technologie, les medias, et toutes autres opportunités d’émancipation, la femme continue à faire seulement ce qui l’homme lui permet de faire et d’être seulement ce que l’homme lui permet d’être. Même aujourd’hui la femme, comme les chiens, mange les «restes», «la nourriture» écartée par l’homme. La femme s'arrange. Elle a appris à s’adapter: elle sait occuper les places laissées vides par l’homme. Des places qui en tout cas n’ont guère d’importance dans le monde des décisions qui gèrent la destinée de la planète.

Hélas la femme ne veut pas voir cela. Elle demeure une marionnette dans les mains de l’homme. La femme s’accepte comme une mécanique, à laquelle l’homme s’intéresse pour la partie strictement animale, mais pour le reste, dans la majorité des cas, il la considère comme un objet obsolète, indigne de penser.

En bref, la société dans ses multiples aspects, économique, politique, culturel, éducatif et information, voit la participation de la femme uniquement dans la mesure où l’activité de l’homme le lui permet, nourrissant toujours le pouvoir constitué par l’homme.

La femme étant désormais libérée des condamnations de la loi, et équivalente à l’homme sous tous les aspects du droit commun, de quoi a-t-elle peur, la femme occidentale aujourd’hui? De son histoire? Mais de quelle histoire ? Elle n’en a pas !

Qu’est-ce qu’elle a peur de perdre ? Elle n’a rien!

Pourquoi continue-t-elle à se comporter comme une marionnette, sans dignité, alors qu’elle peut couper et pulvériser les cordes qui la retiennent et commencer à marcher sur son chemin à elle dans l’histoire de l’humanité ?

Pourquoi ne s’engage-t-elle pas, pour contribuer à la vie sur la planète se contentant d’être seulement une incubatrice ?

Il y a plusieurs exemples, bien qu’isolés, qu’on pourrait prendre comme données objectives et références, les utilisant comme supports pour formuler une position autonome. Ces exemples précieux, les seuls qui ont survécu à la censure historique, sont constitués par des femmes singulières: comme Rabbi’a, les Béguines, Christine de Pisan, Marguerite Porète, ou bien par des situations: comme l’organisation matriarcale et matrilinéaire de certaines populations actuelles d’Amérique du sud ou de l’Afrique noire; ou bien encore par des données préhistoriques ou archéologiques qui nous informent du premier culte religieux de l’espèce humaine, celui de la Déesse Mère. Tout cela n’intéresse pas la femme contemporaine.

Ces informations sont considérées souvent quasi gênantes, des pièces d’antiquité bien encombrantes, qui ne trouvent pas de place dans l’organisation quotidienne de la vie actuelle des femmes, telle que l’homme l’a mis en place.

Il reste encore un point sur lequel réfléchir : si les femmes ne sont pas intéressées à la récupération de leur propre rôle sur la planète terre, c’est simplement parce qu’elles vivent encore dans un état de permission envers de l’homme, auquel elles se soumettent volontairement.

L’homme, par sa nature, ne pourra jamais accorder à la femme un état d’existence libre. C’est elle qui se libèrera et seule !

[1] * Voir en exemple les transcriptions micèniennes qui ont falsifié la précédente culture minoïque


Simonetta Dellamonaco

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