Ce pour quoi elle est sur terre et qui lui a été volé depuis des siècles. Ni l’endroit ni l’envers d’une définition. Ni la femme sauvage, ni la femme des origines. Ni la femme émancipée collée aux programmes de la réussite. Arrêtez de nous vendre des promesses inutiles.
Elle est adossée à la mémoire du futur et vous continuez à la faire descendre dans l’histoire. Une femme libre de tout ce que l’on pourrait dire d’elle, attendre d’elle, vouloir d’elle. Libre d’une féminité enveloppée des voiles de l’apparence. Une femme n’appartenant à aucun des diktats de la pensée, libre d’un passé qui l’a maintenue là, à devoir se définir par rapport à lui.
Une femme rebelle à toute domination, qui a pris le mental face à face et l’a questionné :
« Qu’as-tu à me dire, toi qui me nies ? »
Cette femme dont la trace est devant, maintenant en elle une patience et une impatience avec une intensité égale, préservant jalousement le contact avec son mystère et ne s’en remettant qu’à lui. Cette femme je la désire si fort qu’elle va peut-être m’entendre et me rejoindre dans l’humanité vivante de mon corps.