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La jalousie, ciao !

La jalousie se traduit par « elle a une belle situation, elle a de la chance, elle a une belle maison, un gentil compagnon » … Bref, elle a, elle a, elle a ! Ou bien, « elle est douée, elle est artiste, elle est belle, il s'intéresse plus à elle qu'à moi, il l'aime plus que moi » .... tout ça sous-entendu « je ne le suis pas » ou « je n'ai pas ceci ou cela » !

Si je dis « elle est intelligente », je reconnais une qualité en l'autre femme, et ça peut susciter l'envie en moi d'avoir cette qualité. Encore « avoir » !!!

Et si je me regardais telle que je suis et non pas comme je voudrais être !

La jalousie est purement mentale !

En psychologie, on va s'amuser (sic) à chercher de où peut venir la jalousie. Par exemple, je suis l'aînée d'une famille et un petit frère ou une petite soeur est arrivé quand j'étais petite; ou bien je suis la dernière d'une fratrie et on ne s'intéressait pas à moi; ou bien on a donné à un autre le jouet ou l'objet que je convoitais; … Alors, toc ! , la jalousie vient de là !!!

Mais tout ça, chercher d'où ça vient, ça ne solutionne rien du tout ! Là, je ne fais que tourner en rond dans ce pot « la jalousie » en pure perte de temps, et d'argent donné au psychothérapeute !

J'aurai beau jalouser l'autre toute ma vie, ça ne me changera pas « moi » à l'intérieur !

Est-ce que je suis jalouse du malheur des autres ? Bien sûr que non, n'est-ce pas !

Quoi que !... « elle a bien fait tout ce qu'il faut pour que ça lui arrive et qu'on s'intéresse à elle »...

Si je cessais de toujours regarder l'autre, envier l'autre, admirer l'autre, attendre de l'autre pour enfin me regarder moi et m'accepter tout simplement; m'aimer telle que je suis, et non pas comme je voudrais être; me reconnaître telle que je suis, peut-être qu'une certaine compassion pour moi-même pourrait éclore, car j'aurais beau tout envier à l'autre, je ne serai jamais l'autre, l'autre est l'autre, et moi, je suis moi !

J'ai demandé à ma main droite si elle est jalouse de ma main gauche ! Bien sûr que non !

Ce serait un joli bazar si elles étaient jalouses l'une de l'autre, non ?!

Le corps ne peut pas être jaloux !

Je vis dans un corps qui n'attend que ma propre reconnaissance ; et j'ai quand même envie de l'aimer un peu mon corps! Si je savais que ce soir ou demain je serai morte, est-ce que cette jalousie aurait de l'importance à ce moment-là ?

Redescendre dans le corps.

Lui, mon corps, n'en a rien à faire de toutes ces élucubrations mentales.

Il vit 24h/24 à mon service, attendant que je veuille bien m'intéresser à sa vie, faisant un pacte avec lui pour qu'il m'emmène ailleurs que dans ce mental assassin et menteur; tout simplement en vivant dans la sensation de mon propre corps.

Au lieu de toujours regarder dehors, je peux aussi m'intéresser à moi : Qu'est-ce qui me fait vibrer le coeur ? Qu'est-ce que j'aime vraiment ? En quoi je suis douée ? Avec qui j'aime être en compagnie ?

Et si je n'aime pas être en ma propre compagnie, alors, aucun espoir de sortir de la jalousie !

Mon être, mon âme attendent patiemment que je daigne m'intéresser à moi, à eux.

Et peut-être que des trésors inconnus de moi pourraient alors se manifester ?

Tant que « je », que « nous » serons dans cet état de jalousie, « je ou nous » n'avancerons nulle part, ni dans notre vie personnelle, ni dans la vie sociale, ni dans la vie dite spirituelle.

Je peux sortir de ce fléau, simplement en vivant dans mon corps, et pas dans la tête qui veut tout gouverner, et en me laissant faire par ce monde magique qu'est la sensation délectable en contact à une grandeur inconnue de moi-même.

Sans ces jalousies qui encombrent la vie, j'ose rêver que nous pourrions, nous les femmes, créer une alliance entre nous, faire un feu de toutes nos qualités.


Claudette Abgrall

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