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« Aussi proche de moi que le sang qui bat dans la veine jugulaire »

Ces mots vivent dans mes jours et dans mes nuits, marchent avec moi. Ils contiennent une émotion inconnue et intense, qui est pourtant comme le miroir de mon âme. Ces mots sont arrivés, ou revenus peut-être, après que j'ai vu le film Marie-Madeleine, diffusé en 2018, réalisé par Garth Davis, écrit par Helen Edmundson et Philippa Goslet. Ce film retrace une partie de la vie de cet homme, Jésus, sa rencontre et le chemin fait avec l'initiée Marie-Madeleine.

Il y a beaucoup à dire sur ce film, il fait tant pour la dignité et la restauration d'un monde féminin cruellement dévasté, et ma reconnaissance est grande envers ce qui a permis l'existence de cette œuvre.

C'est une œuvre vivante, et grâce à elle, j'ai rencontré cette femme, Marie-Madeleine, et elle m'a comme baptisée, m'ouvrant le chemin vers le temple que mon corps de femme contient. Dans le film, elle est interprétée par Rooney Mara, qui offre au personnage la lumière de son visage et la présence très forte de ses grands yeux. Ce regard qui ne quitte jamais Jésus, qui voit ce qu'il voit, qui témoigne des miracles, qui capte la solitude de cet homme ; un regard comme indistinct de celui de l'Initié, mais profondément féminin.

C'est ce qui me bouleverse dans ces images : l'entièreté de Marie-Madeleine est collée à cet homme. Il n'y a pas le moindre interstice pour que le doute ou l'interprétation vienne se glisser dans cet immense amour. J'ai pu voir le transfert amoureux de deux êtres dont on ne m'avait pas parlé, ni dans l'enfance, ni depuis. Ses mains à lui deviennent ses mains à elle quand elle donne le baptême aux femmes.

Et si ce baptême, je pouvais moi aussi le donner ! Elle est celle qui a vu Jésus, le verra et le fera vivre, celle qui entend - parce que cela s'inscrit directement en elle, dans son corps - que son royaume vit là. Voir dans ce film cette proximité si grande est une bénédiction pour moi, elle met fin à une croyance ancienne liée à la séparation, et elle ouvre le possible pour la femme en moi de contacter, comme elle est faite, charnellement, amoureusement, joyeusement, le sacré qu'elle contient.


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