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Psychologie féminine - La femme et l'exercice de la psychologie

Je me suis demandée quel type de psychothérapie la femme pouvait proposer, encerclée qu’elle est de tout côté, par la redoutable et inflexible pensée masculine ?

Après maintes réflexions et après avoir sondé des femmes exerçant ce noble art qu’est

la parole des psychothérapeutes, je me suis heurtée à une simple évidence : la femme psychothérapeute, à l’égal de la femme X, n’a pas même la trace d’une pensée propre, d’une pensée ayant été générée par elle-même.

Esclave obligée d’une version plus que douteuse de sa genèse, ayant vu le jour dans

un néant à goût d’os, la côte d’Adam, (celui qui plus tard serait son seigneur et maître),

je m’interroge: à partir de quel principe qui lui est propre, la femme peut-elle prétendre

avoir le droit de penser par elle-même ?

Même si, animée par un désir rempli de nostalgie, elle, la femme, voulait retrouver

le mot «au commencement» et aller rejoindre ce lieu du «non acquis», elle ne saurait

par où débuter, étant donné que ce postulat appartient à la pensée de celui qui est prisonnier lui-même de l’agir psychologique, religieux, métaphysique. Toutes ces voies

font partie des élucubrations masculines en quête de paradis compensatoires, qui refusent l’incarnation simple et ordinaire dans la courte durée du phénomène humain.

Peut-être qu’à cette hauteur de notre discours me direz-vous, ou me dirai-je,

« à quoi bon tenter l’impossible», étant donné que les dés sont pipés, étant donné

que le terrain de la psyché est un territoire balisé et qui appartient à l’homme ?

C’est cela la simple vérité : la psychologie est un jouet assez enfantin qui appartient

à l’homme, à lui seul. Et la femme en réalité, si je ne me trompe pas, n’est pas un homme, même si son cerveau est sillonné depuis cinq mille ans par des lois masculines, tout comme celui de l’homme, qui se fait un plaisir de sanctionner la femme qui ose penser hors

des sentiers battus.

«Mais, direz-vous, continuant l’ouverture, heureusement il reste quand même les rêves». Ces rêves qu’un psychanalyste a mis sous catalogue, interprétant ce qui interprétable

par un cerveau un peu sain.

Mais s’il vous plaît, un peu de sérieux ! Il s’agissait au début de cet essai,

de psychothérapie, et féminine.

N’importe qui, sans être forcement intelligent, peut, à la faible lumière d’une bougie,

se rendre compte de ceci : si la femme veut pénétrer dans le vaste champ de la souffrance psychique, spirituelle et pourquoi pas morale, dans lesquelles l’être humain et son mal d’être s’engouffrent de plus en plus, il faut la présence active d’un ailleurs voilé.

Occulté à l’homme actuel, qui se nomme psychothérapeute, psychanalyste ou psychologue ou autre thérapeute, se pensant issu de cet art noble que pratiquaient les Thérapeutes d’Alexandrie et d’autres femmes et hommes éveillés.

Ce que je suis en train de suggérer, ce n’est ni plus ni moins que la femme a le droit aujourd’hui de récupérer sa mémoire, d’être libre et souveraine de sa parole issue

de son monde de perceptions et non pas de concepts ni de principes réducteurs

et culpabilisants.

Que par le sentir de son corps, l’intelligence de son âme, libre de la loi de cause à effet, sachant éviter la pensée déductive et rationnelle, elle peut inaugurer aujourd’hui une psychothérapie riche de saveurs où la relation sensitive protégée par une pensée vide

de preuve, aidera l’humain à survivre.



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