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À qui nous obéissons ?

À des lois vieilles de trois mille ans :

La loi du livre

- la femme est inférieure à l'homme en tous points. - elle est née d'une côte - la femme est coupable d'un péché, celui d'avoir mangé une pomme.

Aujourd'hui à l'ère d'internet, aussi ridicule que cela puisse paraître : la femme ne peut pas naître d'un homme, il n'a pas ce qu'il faut pour cela; en dehors de sa musculature en rien la femme n'est inférieure à l'homme; depuis la première pomme la femme en a mangé des kilos et je suis certaine que ce n'est pas pour cette raison que la planète est comme elle est, ces lois continuent d'œuvrer.

Alors nous dira-t-on à la fin, quel péché la femme a t-elle commis pour se sentir coupable au moins une fois par jour et ce, sans aucune raison valable.

Coupable d'être en retard, coupable de ne pas avoir le temps pour les enfants, le mari, coupable de ne pas avoir le corps qu'il faut, alors qu'il paraît que c'est à cause de son corps qu'elle est au départ coupable.

Bon, alors de quoi la femme est-elle coupable ? D'être ce qu'elle est ? Mais sans elle il n'y aurait pas d'humanité, et cette loi vieille de 3000 ans trouve écho sur l'ensemble de la planète, condamnant la moitié de notre humanité à ne pas avoir le droit d'être elle.

Incroyable ! Mais vraiment c'est trop.

Les philosophes y ont mis leur grain de sel, Platon, Aristote, Socrate, Schopenhauer : la femme est née pour être dans la cuisine, elle n'a pas d'esprit, elle est la servante de son seigneur et maître. Plus phallocrate que cela : impossible. Et la loi du livre continue.

Mais cela n'a pas suffi. Toute notre psychologie aujourd'hui est assise sur l'absence de la femme et la condamnation de son corps. Elle a une sexualité ambigüe, elle est hystérique, et pour clore le chapitre une mère perverse envers ses enfants. Bref, elle a la tête d'une vraie coupable.

Et la sexualité de l'homme ? Oubliée. Et ses comportements totalitaires ? jamais signalés. Cela le père de la psychanalyse n'en parle pas. Etrange, non ? Phallocrate, sans doute. Profondément névrosé ? Incurable.

Un tel acharnement à évacuer la femme dans tous les plans de la vie. Une telle répétition à diaboliser cet être doté des plus hautes facultés, celle d'engendrer, de créer, d'aimer, c'est non seulement suspect mais c'est on ne peut plus criminel. Qui est coupable ?

Dans nos pays dits civilisés, développés, et en particulier la France, les femmes travaillent, assument comme depuis toujours le travail social, la maternance et il leur faut en plus être sexy et continuer de se taire. Continuer ainsi, laissant la femme coupable d'être elle, annulant sa force, son expression, quel primitivisme.

Quelle psychologie règne-t-il ici ? Celle du crime.

Redonner à la femme sa place, c'est non seulement nécessaire mais c'est vital pourl'ensemble de notre humanité. Pour les femmes, pour les hommes, et pour les enfants.

Ce n'est pas de changer les mœurs dont il est question, ni seulement les habitudes, c'est changer nos fondements et par là notre esprit, notre façon d'être sur cette terre, privée de trois milliards d'individues et pas n'importe lesquelles. Celle justement sans qui aucun de nous, et vous lecteurs compris, ne serait là.

Cest cela la psychologie qui nous dirige. Une intelligenstia masculine, qui non seulement ne sort pas de l'enfer cette moitié de l'humanité mais qui continue de la rendre encore plus adaptable, corvéable à merci.

Qui est coupable ?


Une femme psychothérapeute

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